Rietland

Reedland fut la première projection à laquelle j’ai assisté lors de mon tout premier Festival de Cannes. Ce thriller à combustion lente capte l’attention par son intensité silencieuse, pour se déployer en un voyage profondément contemplatif. Sur fond de paysage austère mais captivant du « Rietland » néerlandais, l’intrigue démarre avec la découverte d’un meurtre brutal à connotation sexuelle, qui vient briser le rythme monotone de la vie de Johan, un agriculteur spécialisé dans les roseaux. Interprété avec un magnétisme discret par le fascinant Gerrit Knobbe, Johan est saisi par une culpabilité ambiguë, presque déplacée. On le suit alors qu’il lutte avec ces émotions, entre les tâches répétitives de la ferme et les soins qu’il prodigue à sa petite-fille adolescente. Bien après la fin du festival, les images du film et ses touches discrètes de réalisme magique continuent de hanter mon esprit. J’attends avec impatience sa sortie officielle et ai hâte de le revoir sur grand écran. (c) Bavo Nys