Perdrix

PERDRIX est frais, il vous frappe comme une brise légère, un souffle que vous ressentez au printemps, comme cela nous est arrivé en mai, à Cannes. Il parle de l'amour et de son irruption dans les endroits les plus insolites, comme dans le cas du capitaine Pierre Perdrix, interprété par Swann Arlaud, qui mène une vie plutôt inintéressante, lui qui porte le fardeau de devoir soutenir sa mère et son frère, aux personnalités non conventionnelles. Il suffit d’une voiture volée par un naturiste voisin et la brise se présente sous la forme de Juliette Webb, interprétée par Maud Wyler, qui se rend au poste de gendarmerie local, dans une ville devenue culte par son défilé annuel de chars consacré aux troupes françaises et allemandes de la seconde guerre mondiale. Le film ressemble à LA FAMILLE TENENBAUM, tout en restant très français ou très européen. Fanny Ardant apporte la touche glamour d'une actrice vedette parmi des jeunes très talentueux. Le lieutenant Michel Smicer a l'un des meilleurs moments, digne d’une comédie muette, Alexander Steiger jouant si naturellement que vous ne pouvez pas vous empêcher d’éclater de rire.